Ce petit faucon (environ 80 cm d’envergure) ne passe pas inaperçu avec son vol en Saint Esprit (ou vol sur place) au dessus des prairies ou autres fossés enherbés. Il bat rapidement des ailes tout en laissant sa tête immobile, lui permettant de scruter avec précision le moindre mouvement d’un campagnol ou autre petit rongeur. Ensuite, il entame une descente rapide par étape avant de fondre sur sa proie . Cette technique de chasse est caractéristique du faucon Crécerelle.
Ce rapace a donc besoin d’un environnement de prairies ou jachères pour chasser et donc se nourrir (campagnols, insectes, lézards) et d’un bosquet d’arbres, d’un hangar ou grande bâtisse voire d’un pylône électrique pour établir son nid (ou du moins occuper un ancien nid vide inoccupé de corneilles ou de rapaces). Car comme tous les faucons, le crécerelle ne construit pas de nid. On peut aussi trouver des couples nicheurs en ville. L’oiseau pouvant y trouver une cavité dans une cathédrale ou un immeuble et partir en chasse dans les grands parcs se trouvant en périphérie.
Cette année, nous avons recueilli 57 faucons crécerelles en détresse dont une grande partie de jeunes tombés du nid (après un orage ou chute accidentelle). Les autres causes d’accueil sont les collisions avec des infrastructures humaines (câbles électriques ,…) et les voitures.
Une étude LPO publiée en 2017 mentionne que le Faucon Crécerelle représente la 3ème espèce française la plus impactée par les parcs éoliens.
Il est possible d’aider le faucon crécerelle en installant des nichoirs sur les pignons des grandes bâtisses ou arbres isolés en campagne. Bien sûr, pour maintenir ses populations, un paysage de prairies, bandes enherbées et jachères lui permettra d’y trouver les petits rongeurs dont il se nourrit essentiellement.
En cas de découverte d’un faucon crécerelle en détresse, appelez nous au 09 70 57 30 30