Voici les premiers mots que vous entendrez si vous devez un jour nous appeler concernant un animal retrouvé. Hier soir cet appel fut reçu par Alexandre.
Voici le récit d’un accueil, pas à pas : 18 heure, le téléphone sonne. Un particulier signal « une buse dans du barbelé ». Il indique avoir coupé une plume afin de dégager l’oiseau avant de le placer dans un carton. Les questions qui suivent rythment nos journées « de quelle commune s’agit-il ? Pourriez vous apporter l’oiseau au centre le plus rapidement possible? » (en effet, chaque minute compte)
Il arrive hélas que la réponse à cette dernière question soit négative comme ce fut le cas hier. Trop souvent nous nous heurtons au refus de la part de nos interlocuteurs de se déplacer. Notre présence constante sur le centre est primordiale et dans ces nombreux cas nous sommes alors obligés de nous reposer sur une partie cruciale de notre association : les bénévoles rapatrieurs.
Hier soir est un bon exemple de ce cas de figure. Face au refus de la personne de se déplacer, Alexandre s’est retrouvé à appeler une demi douzaine de bénévoles avant de trouver quelqu’un de disponible pour rapatrier l’animal le soir même. Nous remercions chaleureusement Audrey, ainsi que tous les autres bénévoles rapatrieurs, pour leur temps et leur dévouement. L’oiseau arrive sur le centre à 21 heure. La première étape est l’identification de l’animal et il apparait immédiatement qu’il ne s’agit pas d’une Buse variable mais d’un Epervier d’Europe gravement blessé à l’aile.
Cette page étant visible par le grand public nous faisons le choix de ne pas publier de photo de la blessure mais ce que l’on peut vous en dire c’est que l’aile qui était prise dans les barbelés est totalement déchiquetée. Le muscle est complètement apparent ainsi qu’un tendon qui est presque sectionné. Cela devait faire déjà quelques heures que l’oiseau se débattait car la blessure était remplie de ponte de mouche.
Après un nettoyage complet de la plaie, l’aile est bandée et l‘oiseau mis au repos. Il était encore vivant ce matin mais hélas nous sommes parfois impuissants face à la gravité de certaines situations et il a finalement succombé à ses blessures. C’est aussi ça le travail en centre de soin, faire face à la mortalité et accepter que malgré tous nos efforts on ne peut sauver tous les animaux que vous nous apportez.